MERCI POUR LE CHANVRE 3
- Ingrid Agueh-Alekhin
- 8 avr. 2020
- 4 min de lecture
Aujourd'hui, je vous explique pourquoi je fais une croix sur le coton dans mon travail !
J'en avais rêvé de ces champs de coton décrits dans le Billet#1…:)
Et soyons honnêtes, il est impossible pour le moment de le bannir totalement des armoires, surtout lorsque l’on a des enfants, et/ou un budget serré. Mais des alternatives existent, et dans mon travail, je peux me permettre de ne pas l’utiliser.
Avant de vous parler de l'alternative choisie, voici quelques faits à connaître concernant :
la production dite conventionnelle du coton
la production bio du coton.
LE COTON A UN IMPACT ENVIRONNEMENTAL LOURD POUR PLUSIEURS RAISONS :
Le cotonnier est une plante fragile. Elle est donc cultivée à grand renfort d'engrais, pesticides et insecticides.
Les chiffres sont vertigineux :
Selon l'OMS :
La culture du coton occupe 3% des surfaces cultivées mondiales, mais consomme
25% des insecticides utilisés dans le monde.
Le cotonnier est une plante qui boit beaucoup d'eau,
il faut entre 5.000 à 10.000 litres pour produire 1 seul kg de coton.

Je vous partage un article paru le 05/01/2020__
Auteur : Matthieu Combe, fondateur du webzine Natura-sciences.com
L'INDUSTRIE TEXTILE DU COTON, DES IMPACTS À TOUS LES NIVEAUX.
Le coton correspond à environ 40% de la production textile mondiale..
Pour faire des vêtements en coton, il faut tout d’abord cultiver le coton :
La culture du coton reste l’une des plus polluantes au monde. Elle couvre environ 2,5% des surfaces cultivées mondiales mais engloutit 25% des insecticides et 10 % des herbicides selon l’Organisation Mondiale de la Santé.
En 2016, 64% du coton cultivé dans le monde était génétiquement modifié.
Chlore, ammoniaque, soude, acide sulfurique, métaux lourds, formaldéhyde, solvants organiques et aromatiques… comptent parmi les produits utilisés quotidiennement dans les usines de l’industrie textile conventionnelle.
La teinture est une étape critique. Si les colorants avec métaux lourds et le formaldéhyde sont interdits en Europe, il n’y a souvent pas de contrôle sur les produits importés.
Ces produits contaminent les vêtements en résidus toxiques, polluent l’air, les sols, et les eaux à la sortie des usines. Les travailleurs et les riverains de ces usines connaissent une hausse inhabituelle de nombreuses maladies et cancers.
Greenpeace a publié en 2011 le rapport Dirty Laundry. Il montre comment les rejets de l’industrie textile empoisonnent l’eau de certains fleuves chinois. Suite à cette dénonciation, des marques ont pris des engagements pour éliminer de leurs processus de fabrication toute substance toxique d’ici à 2020.
Des vêtements toxiques Dans son rapport Dirty Laundry 2, Greenpeace a étudié la présence d’ éthoxylates de nonylphénol dans les vêtements neufs de plusieurs marques fabriquées notamment en Chine, au Vietnam, en Malaisie et aux Philippines… Les marques dont les vêtements analysés contenaient des traces d’éthoxylates de nonylphénol sont Adidas, nike, Uniqlo, Calvin Klein, Li Ning, H&M, Abercrombie & Fitch, Lacoste, Converse et Ralph Lauren.
Le rapport détecte les contaminants dans deux tiers des 78 échantillons achetés dans 18 pays. Les éthoxylates de nonylphénol sont des perturbateurs endocriniens fréquemment utilisés dans la production de textiles naturels et synthétiques. Ils se décomposent en nonylphénol, sous-produit supposé toxique pour les organes reproducteurs.
Des traces de nonylphénol sont relâchées lorsque les vêtements sont lavés. Ils regagnent alors le milieu aquatique où ils peuvent contaminer le milieu et différentes chaînes alimentaires, dont la nôtre.
De l’eau en abondance
Les experts s’intéressent aujourd’hui à l’empreinte eau qui représente le volume total d’eau virtuelle utilisée pour fabriquer un produit. Le Water Footprint Network se charge de comptabiliser et diffuser l’empreinte eau de différents produits du quotidien. L’association informe que l’empreinte eau moyenne de la fabrication de coton est de 10 000 litres par kilogramme. Ceci signifie qu' un tee-shirt de 250 grammes requiert environ 2 500 litres d’eau; un jean de 800 grammes nécessite 8 000 litres rien que pour l’irrigation !
Ces chiffres sont bien évidemment des moyennes, l’empreinte eau dépendant du pays de fabrication. Si elle est de 6000 L/kg en Chine, elle sera de 8 100 L/kg aux Etats-Unis, 9 600 L/kg au Pakistan et 22 500 L/kg en Inde, précise le Water Footprint Network. Ainsi, pour produire 1 kg de fibres de coton, l’irrigation requiert entre 6 000 et 27 000 litres d’eau ! Lors de leur transformation ultérieure, les fibres de coton affichent également d’importantes quantités d’eau et des effluents chargés en composés toxiques…
Les promesses du coton Bio

Sur papier, le coton bio garantit un mode de production durable et plus respectueux de l’environnement et des hommes. De plus en plus de consommateurs font de nos jours, plus attention à la manière dont le coton est produit et où. Malgré la présence du label, il est impossible de garantir que toutes les marques de coton bio sur le marché respectent parfaitement les normes. Il faut en effet, beaucoup de temps pour contrôler toutes les étapes comme la préparation des graines, la préparation du sol, le contrôle des mauvaises herbes, le filage, le blanchiment, la teinture, le traitement, etc… .
Les matières synthétiques ne valent pas mieux en termes d’impact environnemental. À base de pétrole, leur fabrication nécessite une énergie considérable et est-il bien utile de parler des difficultés à les recycler !
Ayant tiré un trait sur l'utilisation du coton, j'ai fait mes recherches.
Il me fallait une fibre naturelle, de culture facile, locale, peu polluante, peu gourmande en eau, engrais, pesticides, permettant un tissu esthétique, agréable, capable de retenir les couleurs... et vous savez ce que j'ai trouvé !
Kommentare